Le jeune Charlie Babbitt apprend que son défunt père a légué presque toute sa fortune à son frère aîné dont il ignorait l’existence, Raymond Babbitt. Il découvre que Raymond est un autiste, atteint du syndrome d’Asperger et soigné dans une pension psychiatrique. Furieux de son sort financier, Charlie essaie d’enlever Raymond avec le dessein de récupérer la part d’héritage qu’il considère lui revenir.

Pays : Etats-Unis
Réalisateur : Barry Levinson
Année de sortie : 1989
Distribution : Dustin Hoffman (Raymond Babbitt), Tom Cruise (Charlie Babbitt), Valeria Golino (Susanna), Gerald R. Molen (Dr Bruner), Jack Murdock (John Mooney),
Michael D. Roberts (Vern), Ralph Seymour (Lenny), Lucinda Jenney (Iris), Bonnie Hunt ( Sally Dibbs).
Genre : Comédie dramatique
Durée : 100 minutes
Age recommandé : à partir de 9 ans
Public : tous
Niveau de difficulté culturelle (de 0 à 5) : pas de difficulté
Contexte historique : L’Amérique des années 80
Principaux thèmes traités : amour, autisme, fraternité, famille, handicap
Précautions à prendre Des scènes peuvent choquer les plus jeunes, notamment quand Rainman est sujet à crises de panique
Une histoire de deux frères ….mais aussi de deux acteurs
Ce film commence par la rencontre de deux frères dont ils ne connaissaient pas jusqu’à ce jour l’existence de l’autre et que tout sépare : Tom Cruise, parfait « petit con » des années 80s (dont les Ray ban ont connu une explosion des ventes à la sortie du film »), magouillard, impatient, matcho et superficiel et Dustin Hoffman, « demeuré » rabougri, aux manies insupportables, vivant en institution et à la loggorhée continue.
Cela termine par la séparation de deux frères, mais qui n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient au début, en tous cas pour Charlie (mais moi, je crois que pour Rainman aussi….). On retrouve un être calme, responsable, tolérant et d’une grande tendresse. Et pendant ce temps-là, on n’est jamais tombé dans le sentimentalisme ni la caricature , mais on a ri et été profondément bouleversés .
Que s’est-il passé entre-temps? La découverte de ce qu’est autiste ou un idiot « savant », de son quotidien et des liens relationnels qu’il peut avoir avec son entourage. Rainman est inspiré de l’histoire vraie de Kim Peek, né en 1952, atteint du « Syndröme du savant », rappeler de n’importe quel fait historique.
L’autisme est un sujet qui n’avait été juste-là, que peu traité, comme tout ce qui a trait au psychiatrique d’ailleurs. Ce n’est pas un sujet facile et tenir le rôle de Rainman a été pour Dustin Hoffman plus qu’éprouvant. Jack Nicholson et Robert De Niro y avaient d’ailleurs renoncé. Il s’est beaucoup impliqué dans le film, a souhaité que le rôle soit celui d’un savant autiste et non d’un simple handicapé mental. Pour sa préparation, il aurait passé près d’un an avec Kim Peek, des autistes et des familles d’autistes. Il a voulu arrêter au bout de trois semaines et ce fut incontestablement un des films les plus durs de sa carrière (avec Tootsie). Il sera heureusement récompensé par un Oscar.
Tom Cruise, véritable icône des 80’s, semble quelque peu effacé à côté de Dustin Hoffman, mais c’est un peu injuste car la performance de l’un ne trouve son impact que dans la résonance qu’offre son partenaire. Tom Cruise s’est lui aussi beaucoup impliqué dans le film. Les deux compères échangeaient souvent leurs rôles et de nombreuses scènes, tant leur jeu était juste, n’ont été tournées qu’une fois.
C’est je crois un bel exemple de performance d’acteurs et du poids qu’ils peuvent avoir dans un film.
De la tolérance avant toute chose
Comment ne pas montrer Rainman à nos petits. Tous les messages sont là et ce n’est que du bon : la différence entre les êtres, l’inégalité entre les êtres, le handicap, les déceptions du paraître, la richesse des échanges….
Charlie a probablement appris plus en quelques jours auprès de son frère Raymond que pendant des années de son existence intrépide et superficielle. Difficile de résister après cela à quelques bonnes leçons de morale bien intentionnées. Celle que je préfère étant décidément la suivante : c’est dans la différence que l’on apprend bien souvent le plus.
Pas étonnant que cela ait été le film préféré de la Princesse Diana !
Ma scène culte : Tom Cruise apprend à danser à son frère dans une chambre d’hôtel. Absolument magique !
Mes p’tits trucs à moi
« Oh Oh Oh », utilisé par Dustin Hoffman dès qu’il commence à être déstabilisé, est utilisé dans la famille, par chacun d’entre nous, quand cela risque de « chauffer » ; c’est un cri d’avertissement en quelque sorte, assez efficace, remplaçant parfois certaines menaces, à force un peu éculées.
Si vous avez aimé, vous pouvez voir…
“le huitième jour” de Jaco Vandoarmel (1996), “Forrest Gump” de Robert Zemeckis (1994), “Vas, vis, deviens” de Radu Mihaileanu (2005).
Dans le registre « exceptionnels intelligences » mais pour publics avertis (pas avant 14 ans) : « Un homme d’exception» de Ron Howard (2001), « Shine » de Scott Hicks (1996), « Las Vegas 21 » de Robert Luketic (2008), « Le Lauréat » de Mike Nichols (1967)