Thomas Crown, un financier millionnaire de Boston, a décidé, autant pour tromper l’ennui que par goût du risque, d’organiser sans y participer le hold-up d’une banque en engageant des hommes qui ne se connaissent pas et qui se rencontreront, pour la première et seule fois, sur les lieux du crime. La compagnie d’assurance envoie pour enquêter sur place Vicki, une femme détective privé, qui rapidement soupçonne Thomas Crown.

Pays : Etats-Unis
Réalisateur : Norman Jewison
Année de sortie : 1968
Distribution : Steve McQueen (Thomas Crown), Faye Dunaway (Vicki Anderson), Paul Burke (inspecteur principal Edward ‘Eddy’ Malone), Jack Weston (Erwin Weaver), Gordon Pinsent (Jamie McDonald), Biff McGuire (Sandy), Addison Powell (Abe), Astrid Heeren (Gwen)
Genre : Policier romantique
Durée : 102 minutes
Age recommandé : à partir de 9 ans
Public : tous
Niveau de difficulté culturelle (de 0 à 5) : 2 pour suivre l’intrigue, mais à 9 ans, cela ne devrait pas poser de problème
Contexte historique : Boston à la fin des années 70
Précautions à prendre Aucune
Du beau avant toute chose
Ce film est trop beau, vraiment trop beau.
Il a toutes les palmes, dans tous les registres, catégorie champion du monde :
- deux monstres sacrés du cinéma au top de leur forme, Faye Dunaway, pétillante d’élégance et Steeve Mac Queen en riche milliardaire à la recherche d’émotions fortes, on peut difficilement faire mieux
- une description très fine des jeux de séduction et de manipulation
- une des plus belles musiques de cinéma écrite par le meilleur des compositeurs de musique de films Michel Legrand avec notamment « The windmills of your mind » (« Les moulins de mon cœur ») chantée par Noel Harrison et pour laquelle il reçut un Oscar
- des images de rêve, on pense notamment aux scènes de planeur ou de buggy dans les dunes
- des images rythmées avec pour la première fois au cinéma l’utilisation de la technique du split screen (grand écran divisé en plusieurs écrans plus petits) pour montrer plusieurs actions en même temps
- le plus long baiser de l’histoire du cinéma : 55 secondes, montée à partir de 8 heures de rush, filmée sur plusieurs jours
- une intrigue qui démarre tambours battants (retombe un peu) et réapparait en toute dernire ligne droite
- ….
Bref, parfait dans son genre, à tel point que le remake tourné en 1999 par John McTiernan avec Pierce Brosnan et Rene Russo fait pâle figure et semble dater de la même époque (en exagérant juste un petit peu).
On peut faire confiance à Steeve Mac Queen, c’était son film favori !
Et de L’argent qui ne vaut pas grand chose ?
L’affaire Thomas Crown n’est définitivement pas un film philosophique à entrées multiples. Mais pour des parents bien intentionnés, le message est assez facile. La description de ce milliardaire blasé, lassé de tous les plaisirs matériels et ne trouvant divertissement que dans le braquage d’une banque est une vraie occasion éducative sur le registre « l’argent n’est pas tout », « réussir sa vie n’est pas réussir dans la vie »….
Le couplet est plié d’avance et cela ne peut faire de mal dans ce consumérisme omniprésent et obnibulant.
Mais il est difficile de rester cohérent, lorsqu’au même moment, on est ébahi par les scènes qui font rêver qui malgré tout sont teintées de coupe de champagne, de belles ferrari et de jolies toilettes.
Alors à chacun de trouver son discours ; on peut peut-être s’en sortir en disant que c’est du cinéma, non ?
Ma scène culte :
La partie d’échec sans aucun doute. De la séduction à l’état pur.
Mes p’tits trucs à moi
A mon fils aîné, « pour emballer une fille, propose-lui une partie d’échecs ».
Si vous avez aimé, vous pouvez voir…
Butch cassidy et le Kid de George Roy Hill (1969), “Bonnie and Clyde” d’Arthur Penn (1967), La Grande Evasion” de John Sturges
Dans le registre « arnaque et compagnie» : « l’arnaque » de Georges Roy Hill (1974)
« Ocean’s Eleven » de Steven Soderbergh, Usual suspects, « Arrête-moi si tu peux » de Steven Spielberg (2003), « Les 9 reines » de Fabián Bielinsky ( 2001), « Association de malfaiteurs » de Claude Zidi (1987), « Un fauteuil pour deux » de John Landis (1983)
Principaux thèmes traités : richesse, arnaque, risque, séduction, braquage, banque, assurance