La grande évasion

En 1943 dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, des aviateurs britanniques, polonais et américains, qui ont déjà essayé de s’évader, se retrouvent dans un camp de prisonniers de la Luftwaffe (Stalag Luft III). Ils profitent de leurs conditions de vie relativement confortables pour organiser une fuite collective (prévue pour 250 personnes) par un tunnel.

 

 Pays : Etats-Unisla_grande_evasion2

Réalisateur : John Sturges

Année de sortie : 1963

 Distribution : Steve McQueen (Hilts « le Roi du Frigo »), James Garner (Hendley « Le chapardeur »), Richard Attenborough (Bartlett « le Grand X »), James Donald (Colonel Ramsey), Charles Bronson (Wellinski  » Danny le roi du tunnel »), Donald Pleasence (Blythe « le faussaire »), James Coburn (Sedgwick « le matériel »)

Genre : Film de guerre

Durée : 2h45 minutes

Age recommandé : à partir de 9-10  ans

Public : plutôt pour les garçons mais aussi pour tous les casse-coup !

Niveau de difficulté culturelle   (de 0 à 5) : 1

Contexte historique : un camp allemand de prisonniers pendant la seconde guerre mondiale

Principaux thèmes traités : guerre, prisonniers, officiers, évasion, courage, solidarité

 Précautions à prendre

Aucune si ce n’est prévenir que c’est un peu long. On pourrait couper certaines scènes ?

 

Un film de guerre pas comme les autres

A peu près seul film de guerre dans ce livre, la grande évasion est un film à part.

Pas de scènes de combat et de tueries, mais une ambiance souvent ludique, des situations palpitantes et même des moments émouvants, le tout n’ayant pas vieilli d’un poil !

Quel en est le secret ?

– une histoire véridique (Roman original éponyme de Paul Brickhill), avec des acteurs véridiques (certains membres de la distribution avaient été eux-mêmes prisonniers de guerre, Charles Bronson vraiment claustrophobe en tant qu’ancien mineur, Steeve Mc Queen faisant lui-même à peu près toutes les cascades), sur des lieux véridiques (dans un ancien stalag de la banlieue de Munich)

– une musique mythique d’Elmer Berstein

– une bande d’acteurs tonitruants aux surnoms phénoménaux (voir distribution plus haut) dont Mc Queen, Coburn et Bronson déjà présents dans les sept mercenaires,

– du suspens grandissant

– de l’humour et des astuces en permanence (le coup de la terre qui s’échappe par les pantalons, les coups de massues portés au rythme de la musique, l’officier allemand qui sympathise avec le chapardeur, la scène de l’alcool fait maison…)

– sans oublier la Triumph TR6 Trophy, la moto peinte aux couleurs allemandes utilisée par pour s’évader…sans laquelle Steeve Mc Queen n’aurait jamais fait le film…une vraie légende

Une seule fausse note : Pas une femme !!!! Impardonnable !

 

De l’évasion comme obsession

« Il est du devoir de tout officier en temps de guerre de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’évader » Général George Harsh. Après cela, tout est dit et tout le film consistera pour chacun à trouver le moyen de s’évader. Tous les styles et toutes les figures seront tolérées jusqu’à l’évasion orchestrée pour plus de 250 personnes.

Les enfants succombent assez facilement devant cet éloge de la bravoure et cet esprit de rébellion permanent. De vrais héros non pas sur les champs de bataille mais dans cette recherche permanente de l’évasion, une façon de ne s’avouer jamais vaincu, alors que l’on pourrait facilement céder à la vie calme et paisible du camp, dans l’attente de la fin de la guerre. Cet acharnement qui prendra des dimensions collectives, devient une façon pacifique de continuer la guerre par d’autres moyens …une autre forme de résistance en somme, en tous cas, une fuite devant toute capitulation ou éventuelle collaboration.

Les enfants comprennent moins bien le final, qui ressemble peu au traditionnel happy end. L’évasion pour la plupart, doit continuer….

Cela change un peu, c’est bénéfique pour tous les autres films à venir, où ils seront plus prudents et ne pourront dire « de toutes façons, cela se finira bien ».

 

La scène culte

la cavale en moto de Steeve Mc Queen à travers la campagne allemande, qui s’achève par le fameux saut à la frontière suisse, tourné par lui-même

Mes p’tits trucs à moi                                                                                               

  • Leur montrer le film d’animation Chicken Run inspiré de ce film et voir s’ils font le lien.
  • Ne jamais capituler, même quand on est tentés….et garder la tête haute

 

Si vous avez aimé, vous pouvez voir…

“Les sept mercenaires” de John Sturges (1960)

“L’affaire Thomas Crown” de Norman Jewison (1968)

« La Grande Illusion » de Jean Renoir, un chef-d’oeuvre qui illustre la lutte des classes

 

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