Kuch Kuch Hota Hai (Laisse parler ton cœur)

Ce film raconte l’histoire d’amour contrariée de Rahul et Anjali. Tina, la femme de Rahul Khanna, meurt en mettant au monde sa fille Anjali, mais lui laisse une série de lettres. Dans la dernière, qu’Anjali découvre le jour de ses huit ans, Tina explique à sa fille qu’elle porte ce prénom en souvenir de la meilleure amie de son père au lycée, Anjali Sharma. Un long flashback montre alors l’époque où Rahul, chef de bande et coureur de jupons, et Anjali, véritable garçon manqué, étaient les meilleurs amis du monde. Anjali ne se rend compte de l’amour qu’elle éprouve pour Rahul que lorsque celui-ci fait la connaissance de Tina Malhotra, qui deviendra sa femme. Désespérée, Anjali s’enfuit sans laisser de nouvelles. De retour dans le présent, la petite Anjali, conformément à la volonté de sa mère exprimée dans la lettre, met tout en œuvre pour permettre à Anjali de retrouver son amour d’enfance.

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Pays : Inde

Réalisateur : Karan Johar

Année de sortie : 1998

Distribution : Shahrukh Khan (Rahul Khanna), Kajol (Anjali Sharma), Rani Mukerji (Tina Malhotra), Sana Saeed (Anjali Khanna, la fille de Rahul et Tina), Farida Jalal (madame Khanna (la mère de Rahul)), Reema Lagoo (la mère d’Anjali Sharma)….

Genre : comédie romantique et musicale

Durée : 177 mn (c’est plutôt court pour un Bollywood)

Age recommandé : à partir de 8 ans

Public : plutôt filles

Niveau de difficulté culturelle   (de 0 à 5) : 1, le scenario est plutôt basique de chez basique

Contexte historique : L’Inde contemporaine

 

 

Un des films préférés des indiens 

Couronné par 8 Filmfare awards 1999, « Laisse parler ton cœur » est parmi les films préférés des indiens. Il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, le jeune réalisateur Karan Johar pour son premier long métrage (il réalisera par la suite en 2001 le fameux « La famille indienne ») réussit le pari d’allier le cinéma à l’eau de rose traditionnel de Bollywood (cf fiche de Lagaan) avec une mise en scène moderne (incluant chorégraphies et chansons) et des acteurs jeunes, beaux et talentueux. Kuch Kuch Hota Hai est l’un des premiers films à avoir trouvé un public en Europe et aux États-Unis, au-delà des communautés indiennes en exil.

Les acteurs principaux, Shahrukh Khan, Kajol et Rani Mukerji sont littéralement des dieux vivants en Inde, trois des vedettes les plus populaires du cinéma indien. Olivia Newton Johnes et John Travolta sont des ploucs complets à côté!

Ensuite, visuellement c’est un vrai spectacle : les passages chantés (6 chansons au total) et dansés sont vraiment agréables à regarder et à écouter, les chorégraphies sont parfaitement maîtrisées et exécutées, les décors sont superbes, , ça explose de couleurs pendant trois heures !  Kuch Kuch Hota Hai a été le tube de l’année 1998 (le refrain est connu de tous les Indiens ) !

Seul inconvénient, la première demi-heure du film est franchement pas terrible. Il faut attendre la fin de la deuxième chanson (début du triangle amoureux) pour que le film prenne véritablement son envol. Au bout d’un flash back le plus long de l’histoire du cinéma (1h10), la deuxième partie du film, axée sur la recherche de Kajol et ses retrouvailles avec Shahrukh, est assez drôle mais est aussi chargée en séquences émotives : une jolie comédie romantique.

 

Une amourette kitsch

Soyons clairs, le scenario est totalement neu neu et peu imaginatif, mais il se dégage du film une bonne humeur incroyable et on a envie d’y croire assez facilement.

Pour nous occidentaux, c’est au premier abord « too much », surjoué et un peu ringard. Mais peu à peu, on se laisse prendre par le sentimentalisme, on aime les duos dans les Land écossais et on adore Shah Rukh Khan lorsqu’il joue du synthé à cordes non branché… Kajol affublée d’une salopette rouge et d’une casquette et jouant au base ball. On se croirait tout droit dans Grease, mais en plus bon enfant…Et puis, imaginez des petits indiens en voyant « les demoiselles de Rochefort » pour la première fois ?

 

Pour les filles, c’est un véritable conte de fée multicolore. Encore mieux, pour les petites ados naissantes, où elles se reconnaîtront plus facilement dans l’ambiance des facs américaines et et déjà assez sensibilisées aux dilemmes des meilleurs amis du monde.

Ici, l’Inde traditionnelle, à la différence d’autres films de Bollywwod, est peu représentée. Pourtant, les allusions aux racines sont constantes. A commencer par Tina qui débarque d’Angleterre. Rahul est persuadé qu’elle ne connaît pas sa culture et qu’elle serait incapable de chanter en hindi. Elle lui prouve le contraire. Ou encore la grand-mère qui entend enseigner la religion pour les générations futures. Et aussi le personnage de Johnny Lever qui dirige la colonie et qui est fasciné par l’Empire britannique. Son bureau est orné d’une photo d’Elisabeth II et on voit un Union Jack au milieu du camp. La grand-mère aura tôt fait de mettre une peinture de Râma et un drapeau indien. D’ailleurs petit à petit les couleurs du drapeau (orange, blanc et vert) deviendront les couleurs principales du film. Quant à Anjali (l’adulte), elle échangera ses habits occidentaux pour un sari.Vive le mélange des cultures.

Pas inutile de s’initier très tôt à cette puissance montante, dont on a pas fini de parler !

 

La scène culte : La scène dans les Châteaux d’Ecosse

 

Mes p’tits trucs à moi 

– Kuch Kuch Hota Hai, comme nom de code, quand on a une petit « beguin »

– de la difficile limite entre meilleur copain et petit copain

– une p’tite chorégraphie pour un spectacle de Noël ?

 

Précautions à prendre 

Le film est très long, la première demi-heure (jusqu’à la fin de la deuxième chanson) risque d’en dissuader certains ; cela vaut peut-être la peine de montrer les premières minutes puis de couper jusqu’à la fin de la première chanson.

 

Si vous avez aimé, vous pouvez voir

« La famille indienne » de Karan Johar (2004)

 

Dans le registre « comédies musicales » : « Peau d’âne » de Jacques Demy (1970), Lagaan d’Ashutosh Gowariker (2001), « La mélodie du bonheur » de Robert Wise (1964), «  Les demoiselles de rochefort » de Jacques Demy (1966), West side story de Robert Wise (1960) , Grease de Randal Kleiser (1978)

 

Principaux thèmes traités : amour, enfance, destinée, comédie musicale,

Bolywood : Pour plus d’informations sur le cinéma de Bollywood, voir la fiche du film Lagaan

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