Le Grand Bleu

La rivalité de deux enfants, dans la mer, en Grèce, qui se poursuit lorsqu’ils sont adultes. Lequel des deux plongera le plus loin et le plus profond ? Leurs amours, leurs amitiés, avec les humains et avec les dauphins, à la poursuite d’un rêve inaccessible.

 le_grand_bleu

Pays : Franco-américain-italien

Réalisateur : Luc Besson

Année de sortie : 1988

 

Distribution : Jean-Marc Barr (Jacques Mayol), Jean Reno (Enzo Molinari (qui est un pseudonyme pour Enzo Maiorca)), Rosanna Arquette (Johanna Baker), Jean Bouise (l’Oncle Louis), Paul Shenar (Docteur Laurence), Marc Duret (Roberto), Sergio Castellitto (Novelli), Griffin Dunne  (Duffy), Andréas Voutsinas (le prêtre orthodoxe)

 Genre : Comédie dramatique

Durée : 132 minutes (mais il existe une version longue de 168 minutes et une version américaine de 118 minutes)

Age recommandé : à partir de 7-8 ans

Public : tous

Niveau de difficulté culturelle   (de 0 à 5) : 1

Contexte historique : La méditerrannée de la fin des années 1980

Précautions à prendre

La scène où Enzo remonte à la surface puis replonge peut être impressionnante  pour les plus petits. Il vaut mieux les préparer à l’avance ou sauter la scène.

 

Ode à la mer

« Le grand bleu » est un film dédié exclusivement à la mer, à son bleu pur et profond. Prises de vues sous-marines étourdissantes mais sans fond, ni flore ni faune à l’exception des seuls dauphins, hommes-poissons ayant besoin de remonter à la surface pour respirer …

La mer y est ici déclinée en Grand et à perte de vue ; le personnage principal, c’est sans aucun doute l’Océan. Seul l’absolu vertigineux compte et toute l’histoire librement inspirée de la vie de Jacques Mayol, célèbre champion de plongée en apnée, nous raconte cet appel irrésistible.

Meurtri par la mort de son père, Mayol peine à exprimer ses sentiments et est totalement imperméable au monde.Il a un besoin permanent de s’en échapper en allant retrouver les abysses parmi les dauphins. Seules deux choses le retiennent :

  • l’amitié tumultueuse avec son ami d’enfance, Enzo, mais dans une compétition acharnée là-encore pour le grand Fond. Pour la petite histoire, le record de Jacques Mayol de 105 mètres (1983), (120 mètres dans le film), considéré par les médecins dans le film comme une limite absolue, sera par la suite pulvérisé : il est actuellement (depuis 2007) de 214 mètres.
  • l’amour bien évidemment, avec Johanna, un amour entier, sans retenue et sans limite, mais là encore, Jacques est totalement magnétisé par le vide, l’Océan.

 

Pour moi, il n’y a pas plus bel hommage à la Mer en tant que telle. Il y a certes de très beaux films et bien plus académiques sur la faune et la flore, les éléments marins, mais aucun ne raconte aussi bien cette émotion pure de l’eau et de ses profondeurs. Et bien peu d’enfants à mon avis ne peuvent y être insensibles….

 

Un film culte d’une génération

Le « Grand Bleu » a été littéralement assassiné par la critique et très mal accueilli à Cannes.

Le principal reproche, c’est un comble, était son manque de « profondeur ».

Alors, il est vrai qu’il n’y a pas de grande analyse au-delà de la simple description des personnages, que l’esthétique est poussée à son comble sur une musique totalement planante (ce qui a quand même valu à Eric Serra un Cesar, alors que l’adaptation américaine s’est faite sur une autre musique, une hérésie !), et qu’il y a un coté plas­tique très eigh­ties.

Mais Eric Besson signe néanmoins un très bon troisième film (Le Dernier combat et Subway où Jean Reno était déjà présent) : les comédiens sont dans l‘ensemble  très bons – sans oublier l’excellent Jean Bouise – et l’humour est là.

Le public ne s’y est pas trompé et ce film fut un des plus gros succès du cinéma français notamment pour les ados, et voire un peu plus. Pas besoin de grandes analyses et de grands discours…juste du Bleu pur…pour un peu de calme et de sérénité en famille , et même avec les plus petits! Et hop !

 

La scène culte : La scène de plongée finale

Mes p’tits trucs à moi 

  • Le bal des dauphins et des sirènes (c’est un autre film celui-là) quand je nage avec des enfants : sortes de figures improvisées, à l’écart de tout regard extérieur
  • Le mime de la séance de préparation des Japonais, un classique devant un enfant un peu frime
  • La musique en boucle quand tout le monde est un peu agité… retour aux sources salvateur ! Voyage au-delà des contingences..

 

Si vous avez aimé, vous pouvez voir…

“Atlantis” de Luc Besson(1991), “Nikita” de Luc Besson (1990)

 

Dans le registre « mer et nature sous toutes les coutures  » : « le peuple migrateur » de Jacques Perrin, Jacques Cluzaud, Michel Debats (2001), « Oceans » de Jacques Perrin (2009), « Microcosmos » de Claude Nuridsany, Marie Pérennou (1996).

Principaux thèmes traités : amitié, compétition, amour, mer, profondeur, fascination, dauphin

 

Laisser un commentaire